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Philosophie

  • Les suggestions de Maxime

    Je m’offre la liberté de vous proposer deux œuvres à la verve lucide, parfois acérée, qui invite à la réflexion sur notre quotidien en offrant également un bon divertissement.

  • Cours familier de philosophie politique de Pierre Manent

    Devant le flux d’informations auquel est soumis le sociétaire contemporain et face à une information atomisée et centrée sur l’actualité, l’essai panoramique proposé par le philosophe Pierre Manent permet de faire ressortir le vrai et l’important dans les connaissances préalables que les lecteurs ont acquis sur la politique. L’auteur y parvient en construisant un ensemble objectif de liens qui fonde le monde social. Manent se saisit de la notion de politique pour élaborer un vaste système conceptuel aux multiples ramifications, possédant ses articulations, son ordonnancement, ses paradoxes structurels, ses valeurs idoines, ses origines philosophiques et historiques, etc. Pour ne pas rester dans l’abstrait, Manent approche la vie politique sous des angles multiples. À travers son travail d’analyse, il cherche à matérialiser les structures qui organisent le corps politique et à offrir un éclairage précieux sur ses modes de fonctionnement spécifiques. L’auteur pose avec acuité la question de l’État moderne. C’est le centre autour duquel se meuvent toutes ses réflexions.

  • « De l’influence en littérature » par André Gide

    Composée au sortir du 19e siècle, De l’influence en littérature, constitue une esquisse tracée à gros traits sur la dynamique des influences, une idée-force qui a été creusée dans le Journal de Gide et qui apparaît en toile de fond de sa théorie du sujet : tandis que le moi se défait du jour passé et se réinvente tous les jours, les influences décentralisent le sujet et lui permettent d’accéder à une connaissance de soi. Prenant les airs d’une causerie, selon les mots de l’auteur des Faux-monnayeurs, De l’influence en littérature étend son champ d’analyse à l’ensemble des influences naturelles, humaines et littéraires.

  • « La zone du dehors » d’Alain Damasio

    a zone du dehors est un roman d’anticipation, de philosophie, de politique et de révolution. L’année où se passe l’histoire est très symbolique : la fiction nous projette cent ans après le fameux livre d’Orwell qui annonçait une société totalitaire. Vingt ans après sa parution, le roman écrit par Damasio est toujours criant de vérité. Sa façon de voir comment l’Humain agit face aux technologies, aux médias, aux rapports humains trouve des correspondances avec notre époque. Par l’intermédiaire du personnage du professeur de philosophie, Captp, Damasio fait référence à Nietzsche, à Deleuze, à Foucault et à Drakf (philosophe contemporain de l’histoire). Cette utilisation de la philosophie, loin d’être lourde, appuie les gestes de la Volte et justifie, jusqu’à un certain point, ses actions.

  • Les huit montagnes de Paolo Cognetti

    L’ouvrage de Cognetti est un pur délice par son histoire simple, mais empreinte d’une grande humanité. Voici un résumé de l’histoire. Pietro, enfant de 11 ans, vivant à Milan, passe ses étés dans la Vallée d’Aoste lorsque ses parents décident de faire l’acquisition d’une bicoque. Giovanni Guasti, le père de Pietro, est un homme taciturne et peu doué dans son rôle paternel. Toutefois, en montagne, le personnage de Giovanni prend une autre dimension. Passionné par les randonnées dans les hauts sommets, le père initie son fils à cette activité pour partager la découverte de paysages et faire corps avec la nature. Il pousse son fils dans ses limites physiques.

  • Freud wars : tuer le Père

    Dans Freud warsiv, Samuel Lézé transpose ces résistances psychiques du côté de l’arrière-plan culturel où s’est effectuée une véritable levée de boucliers face au freudisme. De 1912 à 2012, des polémiques entourant la personnalité de Freud et la psychanalyse ont éclaté dans l’espace public. Que ce soit dans la presse américaine dans les années 1990 ou plus tard en France avec la publication du Crépuscule d’une idole de Michel Onfray, une critique freudienne s’est constituée et Lézé a décidé d’en présenter une analyse culturelle. En mettant en lumière le cycle polémique qui structure la « fortune critique » de Freud, Lézé fait émerger la figure de l’anti-freudien, à laquelle il impose un « démasquage » : l’anti-freudien « peut être un freudien défroqué ou repenti (comme Frederick C. Crews), un sceptique invétéré (comme Gérard Pommier) ou un positiviste (comme H. Eysenck) invoquant le bon sens, la modernité et la raison, ou encore un psychanalyste qui tente de séparer le bon grain de l’ivraie dans la fondation freudienne de la psychanalyse (comme Maria Torök)v. »

  • Les deux royaumes de Pierre Vadeboncœur

    Avec grande prudence et pudeur, et pour assurer l’intégrité de ce qui surgit en lui comme une saison inconnue, mais aperçue de loin en loin, le livre s’ouvre sur la tentative de partager la lente progression d’une conscience vers les espaces de sa vraie destination. Lent, périlleux et difficile, c’est un acheminement dont les voies sont obstruées par une espèce d’abandon de tout un chacun au profit de l’immédiat, d’un présent désengagé et désenclavé de toute forme d’épaisseur culturelle, d’une conduite que les notions de vérité, de beau et de bien n’inspirent plus, d’une pratique de la condition humaine l’officiant à une négation en acte de tout ce qui rend digne le sacrifice de son ego.

  • Réflexions sur le temps présent

    Jacques Rancière aborde la démocratie sous l’angle de la représentation. Depuis les dernières décennies, le système représentatif n’a cessé de se renforcer et s’est gardé d’exprimer les vœux latents de la masse. C’est que le corps électoral ne représente pas le peuple, il s’est autonomisé sous l’enseigne des représentants légitimes, la « caste des professionnels du pouvoiri ». D’ailleurs, comme le précise le philosophe en analysant le mouvement des occupations et des places, la communauté est devenue avant tout un objet de désir.

  • L’amour dévorant selon Véronique Grenier

    « Tu me tues, tu me fais du bien. » Cette phrase de Marguerite Duras, tirée de Hiroshima, mon amour, mérite absolument sa place en exergue du roman Hiroshimoi de Véronique Grenier, paru aux excellentes éditions de Ta Mère.