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Meurtres sur la Madison

Ce qu’elle en a pensé

Quand Martha Ettinger fait appel à son ami Sean Stranahan, c’est du sérieux!  Cette série de 4 polars nous propose une littérature de qualité.  Rien d’étonnant puisque l’auteur Keith McCafferty, aussi rédacteur en chef du magazine de Field &Streams, est récipiendaire du Robert Taver Award qui récompense la littérature relative à la pêche. 

La Madison est une rivière à truites du Montana. Et pas n’importe laquelle. C’est là qu’on pêche à la mouche en professionnel. On prend soin de choisir ses leurres et de patienter le temps qu’il faut. Une fois le décor planté, il suffit d’ajouter un cadavre au fond de l’eau et une shériffe, Martha Ettinger qui vaut le détour. Sans parler de Sean Stranahan, drôle d’individu qui vit nuit et jour avec sa canne à pêche et ses amours déçues.

L’histoire débute avec la découverte du cadavre d’un jeune homme « pêché » dans la rivière Madison.  Le macchabée a une « Royal Wulff » plantée dans la lèvre!  Sean Stranahan, engagé pour pêcher par l’étrange chanteuse de jazz, Velvet Lafayette, se trouve alors mêlé à l’enquête bien malgré lui.  C’est alors qu’entre en scène l’infatigable shériffe Martha Ettinger et son maladroit adjoint Walt.  Leur enquête nous plongera dans le monde de la pêche, des écloseries et de l’environnement.

L’histoire est bien montée avec sa panoplie de personnages solides, attachants et inquiétants, pour certains.  Les répliques sont sublimes et certaines nous font sourire.  Ce livre est idéal pour les passionnés de la pêche à la mouche qui aiment les polars. 

Dans le second livre de la série « Les morts de Bears Creek », l’auteur poursuit son partage de connaissances sur la pêche ainsi que sur la faune.  De la rivière, on est transporté dans les montagnes rocheuses où Martha Ettinger, la shériffe, veut comprendre comment sont morts les hommes retrouvés enterrés dans la montagne.  Presqu’au même moment, Sean Stranahan est engagé par le « Club des Menteurs & monteurs de mouches de la Madison » pour le vol de mouches exceptionnelles.  On a droit à un chassé-croisé entre deux enquêtes et quand un élu du Congrès se retrouve mêlé à ces affaires, nul ne doute que l’intrigue alimentera la réflexion de certains lecteurs…

 Le troisième tome nous met à la recherche de « La vénus de Botticelli creek », une guide de pêche à la mouche à la tignasse rousse et dont le Fly angler aurait fait la manchette en titrant : « La vénus de Botticelli creek ferre les pêcheurs de la Kootenai River » (p.130).  Martha et Sean sont toujours au rendez-vous mais l’enquête nous place au cœur des positions tenues de « farouches défenseurs des loups » et celles des propriétaires de ranch qui accusent l’espèce de décimer certains troupeaux. Dans ce contexte on est davantage dans le monde de la chasse que de la pêche, malgré que des éléments de l’enquête pour résoudre la disparition de la Vénus de Botticelli nous ramènent aux abords de la rivière.

Totalement différent, la galerie de personnages reflète bien la diversité de nos voisins américains et leur personnalité vous étonnera tout autant.

Au moment d’écrire ces lignes, je viens de me procurer le 4e tome de la série : Le baiser des Crazy Mountains. Comment délaisser cet auteur, ses attachants personnages et ce décor que je ne connais qu’en rêve!

Une série pour les vacances.

Sylvie Tremblay

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