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« La Cantine de minuit » de Yaro Abe

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Abe, Yaro – La cantine de minuit | Lézard Noir

Vous avez aimez la série, imaginez le livre!

Je ne suis probablement pas le seul qui ait découvert un livre suite à l’écoute d’une série télévisée. En librairie, nous avons vu des livres redevenir très populaires grâce à une adaptation. La Servante écarlate de Margaret Atwood, Le Trône de fer de Geroges R.R. Martin ou Outlander de Diana Gabaldon en sont de bons exemples. Le monde des bandes dessinées a aussi connu ce phénomène, The Walking Dead en est le meilleur exemple. Personnellement, c’est en cherchant sur Netflix des documentaires sur la cuisine que j’ai découvert Midnight Dinner : Tokyo Stories. J’ai vite réalisé que cette série s’inspire d’un manga qui s’intitule La Cantine de minuit de l’auteur Yaro Abe aux éditions Lézard noir. Je me suis donc amusé à écouter et à lire à la fois la série et le manga. La série est vraiment très bonne, mais le manga est bien meilleur.

Le scénario est bien simple. Dans un petit restaurant de Tokyo, le patron ouvre sa cantine de minuit à sept heures du matin. Au menu, le propriétaire, dont on ignore presque tout, n’a que quatre items : une soupe miso au porc, de la bière, du saké et du shôshû. Par contre, si le restaurateur possède les bons ingrédients, il va préparer tout ce que les clients désirent. Lorsque l’on pense à la cuisine et au manga, le premier réflexe de plusieurs est de penser à Jiro Taniguchi et à son manga Le gourmand solitaire. Tout comme dans ce classique, nous apprenons à connaître le Japon culinaire. Oubliez les sushis, on passe du curry Udon, aux nouilles du Nouvel an, au chinchard grillé, au gyôza, à l’omu-rice et j’en passe. Mais contrairement au Gourmand solitaire, dans La Cantine de minuit, nous découvrons un Tokyo du quotidien, loin du tourisme. Bien sûr une cantine ouverte la nuit va attirer une clientèle à la fois régulière et hétéroclite. On y voit passer des danseuses, des propriétaires de bar, des parieurs, des policiers, des yakuzas, des étudiants, des gens d’affaires, des travailleurs de nuit, etc. On s’attache à ces personnages, aux clients réguliers qui réapparaissent dans les histoires et qui évoluent au fur et à mesure de la lecture. Chaque tome (il y en a trois qui sont traduits en français actuellement) est composé d’une trentaine d’historiettes comportant chacune une dizaine de pages. C’est l’une des forces de ce manga, car tout se lit vite! L’histoire et les personnages évoluent rapidement, rien ne stagne. Si vous pensez que les mangas ne sont destinés qu’à un public d’enfants ou de jeunes adultes, La Cantine de minuit est parfait pour vous et va vous permettre de découvrir le merveilleux monde de la bande dessinée japonaise.

Jean Labrecque

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