La liberté, c’est aussi la librairie

Ce qu’il en a pensé

Récemment, j’ai eu le plaisir de découvrir une maison d’édition toulousaine extraordinaire. « Les éditions blast défendent une littérature d’essai et de création politique, une littérature qui pense l’articulation des oppressions et des luttes et qui ouvre des perspectives depuis le champ des résistances antiracistes, féministes, queers, anarchistes. » On m’a appris qu’on surnomme Toulouse « la ville rose » à cause de la lumière qui tombe sur la ville alors que les rayons du soleil couchant sont réfléchis sur les murs de briques blanches. Si voir la vie en rose signifie se montrer optimiste, il me semble que Toulouse doit être un lieu idéal pour penser un avenir queer et proposer de nouvelles perspectives pour se libérer des normes patriarcales. Alice Baylac, dans son premier roman Colza, fait le récit de son affirmation, « celui de Colza (personnage éponyme), qui a trouvé la liberté de s’inventer et d’écrire sa propre histoire au-delà des normes binaires ». Sa langue est inventive et poétique, brûlante du début à la fin, comme portée par une urgence de dire, de rendre visible ce que l’on nous a montré à taire. « voyez notre radicalité, voyez notre amour, voyez nos espaces en mixité choisie et dites-moi à qui l’on fait du mal. et comment, sinon par un excès de beauté, on pourrait vous nuire si ce n’est dans le démantèlement de vos imaginaires. » Un livre nécessaire.

Jonathan Huard